La durabilité se joue aussi au moment de l’achat d’un produit. La consommation a ici un impact crucial. Une étude de faisabilité menée par INFRAS à l’attention de la Confédération a analysé deux instruments qui permettent au commerce de détail de contribuer activement à un système alimentaire plus durable.
Tout au long de la chaîne de création de valeur, de la production à la consommation: de nombreuses parties prenantes peuvent contribuer à un système alimentaire durable. Le commerce de détail participe lui aussi au système alimentaire. En termes de consommation, il joue même un rôle charnière.
Sur mandat de l’Office fédéral de l’agriculture, INFRAS et l’institut de recherche Öko-Institut ont analysé deux instruments applicables au commerce de détail: un label environnemental pour les denrées alimentaires et des conventions d’objectifs avec le commerce de détail.
La consommation, un levier pour plus de durabilité
L’étude conclut que l’idée de label environnemental aussi bien que l’idée de conventions d’objectifs méritent d’être poursuivies et approfondies.
Les conventions d’objectifs visent à motiver les entreprises à prendre des initiatives en faveur de la durabilité. Elles étaient au cœur du travail d’INFRAS. La présente étude a, entre autres, analysé les conventions d’objectifs existantes, des objectifs possibles, ainsi que la pertinence des décisions de consommation du point de vue de l’environnement et de la durabilité. Des entretiens qualitatifs avec des spécialistes en Suisse et à l’étranger ont également été menés.
La conception des conventions d’objectifs
L’efficacité et le succès d’une convention d’objectifs dépendent des divers éléments qui la composent. Par exemple, elle doit être ambitieuse et axée sur le long terme. L’étude recommande de définir des objectifs dans quatre dimensions: l’écologie, l’aspect social, la santé et le bien-être animal. Pour le suivi de la réalisation des objectifs, il est impératif de disposer d’une base de données solide. Il convient également de savoir dès le début ce qui se passe si les entreprises n’atteignent pas leurs objectifs. Il est également important que les conventions d’objectifs englobent une part suffisante du commerce de détail.
Nombre d’entreprises actives dans le commerce de détail ont d’ores et déjà conclu des conventions d’objectifs sur le plan privé. Ainsi, de nouvelles conventions d’objectifs avec l’État devraient renforcer les initiatives appliquées dans le commerce de détail, et non les concurrencer. L’État devrait donc déterminer des objectifs complémentaires uniquement là où les objectifs en matière de système alimentaire durable font défaut ou ne sont pas suffisamment ambitieux.
Informations complémentaires
- Rapport final (en allemand, avec résumé en français)
- Dossier de l’OFAG sur les systèmes alimentaires durables
Autres études d’INFRAS sur la durabilité et la consommation