Les voitures électriques ont le vent en poupe. Et leur succès s’accompagne de questions légitimes sur les batteries dont elles sont équipées. À la demande de l’Office Fédéral de l’Energie, INFRAS a rédigé un document fondamental à ce sujet en collaboration avec l’Empa. Ce document en plusieurs modules couvre tout le cycle de vie d’une batterie, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à l’élimination des déchets.
La décarbonation du trafic à travers le monde repose en grande partie sur les batteries. Dans ce contexte, INFRAS a été chargé par l’Office Fédéral de l’Energie (OFEN) d’analyser la littérature scientifique existante et de traiter les questions à ce sujet, en collaboration avec l’Empa. Le document fondamental s’adresse aux acteurs du secteur de la mobilité, à l’administration publique et aux professionnels des médias.
Document fondamental: le cycle de vie des batteries
Le document répond aux questions qui se posent tout au long du cycle de vie d’une batterie. Celui-ci comprend plusieurs phases: extraction des matières premières, production des éléments de batterie, utilisation de la batterie et fin de vie de la batterie. De plus, le document aborde des questions d’ordre général, il explique les matériaux et les composantes et montre l’écobilan des batteries. Les informations sont présentées sous les aspects techniques, écologiques, économiques, sécuritaires et sociaux.
Écobilan d’une voiture électrique
Après 200 000 kilomètres parcourus, une voiture électrique aura rejeté deux fois moins de gaz à effet de serre qu’une voiture diesel ou essence équivalente. Il est vrai qu’une voiture électrique sort d’usine avec une plus grosse empreinte écologique qu’une voiture dotée d’un moteur à combustion. La raison est à chercher du côté de la batterie de traction, dont la fabrication représente 20 pour cent des émissions occasionnées par la production d’une voiture électrique. Mais à chaque kilomètre parcouru, la voiture électrique rembourse cette dette vis-à-vis de l’environnement.
Une voiture électrique possède une efficacité énergétique quatre fois supérieure à celle d’une voiture thermique équivalente
Hormis les résidus provenant de l’usure des pneus et des plaquettes de frein, les voitures électriques n’occasionnent aucune autre émission. Leur consommation d’énergie est faible. La production d’électricité a une incidence environnementale moindre que la production de combustibles fossiles. De plus, l’industrie continue de perfectionner le recyclage. Ainsi, quand une voiture électrique arrive en fin de vie, on récupère des matériaux importants, y compris et surtout des éléments de la batterie.
Pour rédiger son document fondamental, INFRAS a analysé la littérature scientifique et les rapports d’études en provenance du milieu académique, des administrations, des ONG ou du secteur privé. L’entreprise a également utilisé des informations issues de l’industrie ou du terrain. Le document fondamental servira parallèlement d’ouvrage de référence pour les milieux intéressés.
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