Dans les agglomérations qui doivent absorber un important volume de trafic, la tarification de la mobilité permet d’atténuer sensiblement les pointes de trafic. Une analyse des effets de cet instrument, à l’aide d’un modèle basé sur la situation dans la région de Zoug, montre que la demande de TP et de TIM est réduite de manière significative aux heures de pointe suivant la tarification du trafic.
Quel impact la tarification de la mobilité a-t-il sur le trafic ? Un consortium de recherche mandaté par l’Office fédéral des routes (OFROU) et piloté par INFRAS a étudié cette question à l’exemple de la région de Zoug. Se basant sur une analyse quantitative des effets dans un modèle donné, l’étude met en évidence l’impact d’une tarification de la mobilité en fonction de la demande de trafic ainsi que ses retombées sur les recettes des transports, sur le territoire, sur l’environnement et sur l’économie.
Le résultat montre que suivant la tarification choisie et le scénario modélisé, la tarification de la mobilité est en mesure de décharger sensiblement les tronçons très fréquentés. Une redevance kilométrique et une tarification des heures de pointe sont en mesure de réduire de neuf à douze pour cent la demande de transports individuels et de cinq à neuf pour cent la demande de transports publics. Les scénarios étudiés montrent que l’effet de la tarification est particulièrement sensible au niveau des pointes de trafic du soir.
En plus de l’effet quantitatif immédiat de la tarification sur le trafic, l’étude a notamment aussi analysé les effets de répartition induits par différentes tarifications. Les auteur-e-s estiment qu’un tel système de tarification peut être conçu pour être neutre en matière de coûts. Si les effets sociaux de la tarification sont plus ou moins neutres globalement, les personnes temporellement peu flexibles seraient toutefois plus touchées par ces effets que celles qui sont plus flexibles. Quant aux effets du modèle sur le territoire, ils sont plutôt positifs et de nature à renforcer les centres.
Les auteur-e-s de l’étude recommandent de miser sur le financement à long terme des transports lors des approfondissements ultérieurs de la tarification de la mobilité. Par ailleurs, il suggèrent d’examiner et d’approfondir les réactions des usagers des transports dans le cadre d’expériences pratiques et d’études pilotes.
Le 13 décembre 2019, le Conseil fédéral a pris connaissance des résultats de l’analyse d’impact et défini les étapes à venir. Compléments d’information sur la décision du Conseil fédéral : cliquer ici.