Les transports publics ont été touchés de plein fouet par la pandémie du Covid. Le poids économique des TP en Suisse est néanmoins resté important. La LITRA a chargé INFRAS de calculer l’évolution de la création de valeur ajoutée et de l’emploi dans le domaine des transports publics pendant l’année de pandémie 2020.
L’analyse porte sur le travail et les prestations fournis par les conductrices de locomotives et les chauffeurs de bus, tout comme ceux des bureaux d’ingénieurs et les entreprises de construction de voies ferrées. Le constat: dans le domaine des transports publics, l’emploi reste élevée, qu’il soit direct ou indirect, tout comme la création de valeur ajoutée. Actualisant les calculs effectués pour 2018, INFRAS a calculé l’importance économique des TP en Suisse en 2020 à la demande du service d’information pour les transports publics LITRA. La pandémie de COVID-19 a marqué les transports publics comme d’autres secteurs de la société et de l’économie ; les mesures imposées par la pandémie ont eu un impact fort. L’étude actuelle calcule l’effet de la pandémie sur l’importance économique des TP.
Une création de valeur ajoutée qui reste comparable à celle du secteur des télécommunications
Rapporté à celle de 2018, la création de valeur ajoutée a diminué de 12 pour cent en 2020, première année de pandémie. Cette création de valeur demeure néanmoins élevée: générant 10,7 milliards de francs, elle représentait 1,5 pour cent du PIB (2018: 1,7 pour cent du PIB). Ce chiffre tient compte de la création de valeur ajoutée directe et indirecte des TP. À elle seule, la création de valeur ajoutée directe des TP représentait 8 milliards de francs en 2020; comme en 2018, il s’agit d’un chiffre comparable à celui du secteur des télécommunications (8,4 milliards).
L’emploi recule, les investissements progressent
Le poids économique des professions en lien direct ou indirect avec les TP est lui aussi resté important en 2020, représentant 84’500 équivalents plein temps, soit 2,1 pour cent de l’emploi en Suisse. Ce chiffre comprend les emplois prestataires de services de TP et ceux qui étaient générés par les investissements des TP (p. ex. rail, matériel roulant). Par rapport à 2018, on enregistre un recul de 4 pour cent de l’emploi, ce recul étant le plus fort parmi les emplois indirectement liés aux TP. L’étude renseigne aussi sur le niveau des investissements dans les TP, par exemple dans les entreprises industrielles ou de construction actives dans le domaine des infrastructures des TP. En 2020, le volume des investissements atteignait 5,6 milliards de francs, un chiffre qui dépasse celui de 2018.
Un modèle de calcul mis au point par INFRAS
L’étude actuelle se base notamment sur des données fournies par la Confédération et sur des entretiens avec des expert-e-s, une méthode déjà utilisée en 2018. La création de valeur ajoutée et l’emploi ont été calculés à l’aide d’un modèle mis au point par INFRAS. Ce modèle permet d’illustrer l’évolution directe et indirecte de l’emploi indépendamment du type de secteur économique.
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